FILTISAC (filature tissage sac), est une unité de fabrication de sacs en fibre naturelle de l’entreprise IPS (Industrial Promotion Services). Fondée en 1965, la société s’est aujourd’hui diversifiée avec la création d’une unité de fabrication d’emballages en fibres synthétiques pour des produits tels que : le coton, le riz, les engrais, le cacao, le café et l’anacarde ainsi que la production d’emballages rigides (préformes, bouteilles, boîtes). Leader en Afrique subsaharienne, FILTISAC possède onze filiales en Afrique de l’Ouest et du Centre. FTSC compte 14 103 740 dont 4 709 112 soit 33.39% sur le marché financier. 

Au cours de ses six dernières années, le chiffre d’affaires de FILTISAC baisse en moyenne de 3.8% par an. Ses marges, s’effritent en rapport avec une évolution divergente entre les charges et les ventes. Les charges évoluant plus vite que les ventes.

Concernant l’outil de production, la presque totalité a été amorti (90%), ce qui traduit l’état vétuste du matériel industriel (les immobilisations nettes représentant à peine 10% des immobilisation brute). Dans une telle situation, FILTISAC devrait amorcer d’importants investissements. Cependant, nous constatons que l’entreprise investis très peu en comparaison au montant des amortissements (ratio investissement / amortissement = 0.4). FILTISAC serai dans une logique de contraction de son outil de production vétuste ; Aussi, aucun élément des rapports publiés ne met en évidence une probable externalisation de la production. Certes amorti en grande partie, cependant, cela contraste avec le niveau de production maintenu, l’évolution du chiffre d’affaires et la compétitivité du matériel. Aussi se serait une grossière erreur pour le leader du marché des sacs de regarder son outil de production vieillir sans réagir. En réalité, Il s’agit d’outils excellement entretenu (cf. rapport de WARA, lors de la notation en 2021).

Sur la meme période, FTSC, à réussir une contraction du BFR, une réduction du délai de paiement des clients avec rallonge du délai de paiement des fournisseurs, signe du rapport de force du leader.

En six ans, FTSC a financé ses investissements grâce à son activité opérationnelle (dans une moindre mesure) et aux dettes bancaires et financière (en grande partie), faisant augmenter ses dettes de 4,4 milliards (début 2017) à 10,5 milliards (fin 2021). Cette augmentation du niveau d’endettement est aussi liée à la politique de distribution de dividende ; en effet FTSC n’hésite pas à distribuer la totalité du bénéfice voir plus (taux distribution +357% en 2016) à ses actionnaires. Avec la chute de l’excédent brut d’exploitation sur 3 années consécutives, ses dettes nettes représentent 23 fois l’EBE en 2021, assez élevé, ce qui constitue point faible. Le levier financier qui double à 66% (31,4% en 2020). Cependant, le niveau de liquidité est excellent à 1,4 (en moyenne 1,5 ces 3 dernières année) pour faire face à ses échéances à court terme.

La faible rentabilité économique de FILTISAC est dû à une faible rotation de son actif et une faible marge réalisée sur ses ventes. Elle connait une décroissance drastique en 2020 et se négative en 2021 ; en rapport avec une pandémie à covid19 qui entraine une flambée du prix des matières premières nécessaire à son activité d’exploitation. L’amélioration de la rentabilité dépendrait d’une baisse du coût des matières premières et un entretien régulier de son outil industriel. Cependant la crise en Russe-Ukraine pourrait maintenir un cout élevé des matières premières (dérivées du pétrole, utile pour sa branche de produit synthétiques). La rentabilité des capitaux propres calculée est dopée par le résultat financier (dividendes versés par ses filiales) qui reste tout de même médiocre et chute au fil des ans. La formule de la rentabilité incluant l’effet de levier permet d’extourner le résultat financier et met en évidence un résultat décroissant et négatif les deux dernières années.

Le bénéfice par action décroît de -30,6% chaque année. Cependant FILTISAC affiche une politique de distribution de dividende généreuse en ayant recours à l’endettement. L’action semble sous-évaluée avec des capitaux propres comptable supérieur à leur valeur boursière. Si le ratio Price to book (pbr = 0.7) reste inférieur à 1, c’est parce que les actionnaires valorisent de moins en moins l’action ; car la rentabilité obtenue (ROE -3.4%) est inférieure la rentabilité espérée sur l’actif économique (coût du capital 18%).

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